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by • 26 juillet 2014 • Mes livres, Romans et nouvellesComments (0)4653

L’HONNEUR DES HAUTEFORT

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L’HONNEUR DES HAUTEFORT.

Editeur : Jean-Claude Lattès. Ouvrage paru en poche chez de Borée (collection Terre de poche) et en club au Grand Livre du Mois et chez A Vue d’Œil (édition en gros caractères).

Roman de Jean-Luc Aubarbier.

Publié en 2004 (édition JC Lattès) et 2013 (en poche chez de Borée). Ouvrages disponibles. Prix : 17,30 euros (grand format) et 6,50 euros (poche).

Paris 1636. Louis XIII trompe son ennui avec la belle Marie de Hautefort, surnommée Aurore, qui lui raconte la ténébreuse histoire de sa tante, survenue trente ans plus tôt. Périgord 1605. Marguerite de Calvimont est étranglée dans son château de L’Herm. La culpabilité du mari ne fait plus aucun doute quand il épouse sa sulfureuse maitresse, elle aussi nommée Marie de Hautefort, tante d’Aurore. L’honnête juge Henri Bouysse aura bien du mal à mener son enquête, écartelé entre les intérêts de quatre familles nobles qui se livrent, quarante ans durant, à une véritable vendetta au Grand Siècle pour s’emparer de L’Herm. Les méfaits de sa tante pourraient bien entacher l’honneur de Marie et lui faire perdre l’amour du roi.

Basé sur une histoire vraie qui, parfois, ressemble à un roman d’Alexandre Dumas, « L’Honneur des Hautefort » nous promène entre la violence qui hante les terres du Périgord, et la douceur acide et cruelle de la cour de Louis XIII.

couverture honneur hautefort  de borée.

Extrait.

« Marie se réjouissait du plaisir du roi. Tenu ainsi en haleine, il lui semblait un oiseau captif entre ses mains. Louis s’étonnait de tant de barbarie, et de découvrir une âme si basse en de si nobles personnes. Cela lui semblait d’une époque révolue, appartenant aux grands massacres du siècle passé, lorsque le feu roi, son père, guerroyait pour la pacification du royaume et que l’on s’entretuait au nom de la vraie foi. Sur les bases de l’édit de Nantes, il avait instauré un pays plus sûr, plus civilisé, plus paisible et plus cultivé. C’était là, assurément, œuvre de roi ! »

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Histoire d’une écriture.

Les exigences de l’écriture obligent parfois l’écrivain à modifier fortement son projet initial, jusqu’à lui donner une nouvelle direction. J’avais, dans un premier temps, l’intention de raconter, sous forme de roman, la terrible histoire du crime de L’Herm. Une châtelaine étranglée dans un vieux manoir hanté; une vendetta qui, pendant quarante ans, allait ensanglanter quatre familles nobles du Périgord. Ce grand tas de morts avait tout d’un roman noir, d’un drame shakespearien. Le problème était de tenir en haleine le lecteur sur une si grande distance. J’ai alors eu l’idée de faire raconter ce drame sordide au roi Louis XIII, par sa favorite, Marie de Hautefort, dont la tante était impliquée jusqu’au coup dans l’affaire. Un peu chaque soir, comme dans les contes des Mille et Une Nuits, Marie narrait au souverain les intrigues judiciaires  et les embuscades dans la lointaine province. C’est alors que je découvris que Marie et Louis étaient les personnages d’un autre roman, celui de la cour de Louis XIII, souverain bègue, mal à l’aise avec les femmes et mal dans sa peau, celui des précieuses, qui n’ont rien de ridicules. Marie avait beau être la plus belle femme du royaume, elle entendait être aimée pour son esprit et menait le roi par le bout du nez. C’est aussi le roman du début du théâtre, de la danse, de la musique, du Grand Siècle français. J’ai relu tout Molière (qui s’inspire de plusieurs personnages mis en scène dans le roman, pour ses pièces: « L’Avare », « Les Précieuses Ridicules », « Le Misanthrope ») et tout madame de Sévigné, pour accrocher la ‘musique’ d’une époque. « L’Honneur des Hautefort » est donc un double roman: le premier, très noir, dans ‘l’affreuse province’ et le second, lumineux, à la cour du Louvre.

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