AVEC SARLAT POUR CADRE.
Le Tour des Livres.
La Bordelaise Martine Delomme a choisi Sarlat pour cadre de son dernier roman « Une si longue haine », paru aux Presse de la Cité. Louise vit près de la capitale du Périgord Noir ; elle a consacré sa vie à élever les enfants de Bernard, son cousin et de Nicole sa seconde épouse. Avant de mourir, elle veut revoir Charlotte, née d’un premier mariage. Celle-ci a quitté Sarlat depuis vingt-huit ans et tient une librairie à Arles. Elle s’était jurée de ne jamais revoir son père, qu’elle accuse de l’avoir abandonnée, ni la terrible Nicole. Mais elle doit bien un adieu à Louise. Bernard, Louise et Grégoire, leur fils tiennent une prospère usine d’huile de noix, mais Bernard, infirme après un accident, est progressivement écarté de la direction par sa femme et son amant, le sinistre Joé. Charlotte craint d’être tombée dans un traquenard, tant l’hostilité de Nicole l’agresse : elle l’accuse d’avoir causé la mort de Cédric, son fils ainé. La jeune femme doit surtout affronter les fantômes de son adolescence. Avec l’aide de Louise, elle va reconstruire les pièces du puzzle et faire triompher la vérité. Même aux plus noires heures, l’amour peut triompher de la haine.
La Bretagne de Claire Léost, auteure du roman « Le Passage de l’été », paru chez Jean-Claude Lattès, n’est pas assiégée par les vagues de la mer, mais par les rochers de l’intérieur. C’est là que vit Hélène, entourée par son père et sa grand-mère, surnommée la Rebouteuse, car elle soigne tout le voisinage avec des herbes miraculeuses apprises dans une école de druides. Hélène prépare son bac en compagnie de son ami Yannick. L’installation dans le village de Marguerite, professeur de français, et de son mari, célèbre romancier, va bouleverser son existence calme. Le temps d’un été, elle va découvrir le vertige du désir, la douleur de la perte, le poids de l’Histoire et le piège qui se referme sur ceux qui dérangent. Une saga bretonne et familiale, construite autour des légendes locales, un roman initiatique dans tous les sens du terme.
Aux Presses de la Cité, Eric Le Nabour nous propose un roman algérien : « Les Promesses de l’innocence ». En novembre 1954, trois amies célèbrent leurs vingt ans dans une Algérie aux allures de paradis. Mais déjà leurs destins se morcellent. Clotilde, que ses parents veulent marier à un officier, sent sa vie lui échapper. Naïma a du renoncer à des études d’infirmière pour s’occuper de son père malade. Judith vit une passion secrète avec un amant arabe. Ce roman choral tisse la trame de trois existences unies qui devraient se séparer, s’il n’y avait l’amitié et les choix courageux des unes et des autres.
Les guerres de Religion qui déchirent les Flandres servent de cadre au roman d’Annie Degroote, « Des cendres sur le cœur », paru aux Presses de la Cité. Loup Dardeville, petit noble catholique, est un cœur pur, proche des humbles. En sauvant l’épouse du gouverneur, il entre dans l’intimité des grands du royaume d’Espagne. Loup est séduit par les prêches calvinistes qui se multiplient. Mais il cherche avant tout à réunir les siens, divisés par un terrible secret.
Jean-Luc Aubarbier.
Essor Sarladais du 21 janvier 2022. Article suivant
Essor Sarladais du 4 février 2022.