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by • 26 septembre 2019 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 27 septembre 20191305

Essor Sarladais du 27 septembre 2019

Joachim Murat, fils d’un cabaretier quercynois et roi de Naples.

Le Tour des Livres.

   Avec « Roi par effraction », paru chez Gallimard, François Garde nous raconte l’histoire d’un homme d’exception, Joachim Murat, parti de rien pour arriver au sommet. Son père était aubergiste à Labastide-Fortunière, dans le Lot, qui deviendra Labastide-Murat selon le vœu de Napoléon III. Simple soldat en 1787, il n’aurait pu espérer mieux que le grade se sergent sous l’Ancien Régime. Mais, grâce à la Révolution, il va saisir sa chance aux cheveux et emprunter l’ascenseur social le plus rapide de l’histoire de France (avec celui de la Résistance, 150 ans plus tard). Lieutenant de la Garde Nationale en 1793, puis chef d’escadron, il choisit d’aider le jeune général Bonaparte à écraser la rébellion monarchiste qui menace Paris. Son destin est désormais lié à celui du Corse. En Italie, il devient, à 29 ans, général de brigade. Il y croise la route de Caroline Bonaparte, une jeune fille de 15 ans qui tombe amoureuse du beau hussard. Le temps d’une campagne d’Egypte, puis d’un raid qu’il mène sur l’Assemblée Nationale pour porter Bonaparte au pouvoir, et il épouse sa dulcinée en 1800. Napoléon a pour usage de récompenser sa famille ; pour le nouveau couple, se sera le royaume de Naples. Murat poursuivra sa route aux cotés de l’empereur, avec l’Espagne, l’Allemagne, la Russie. Mais la chute de l’Aigle entrainera la sienne. François Garde nous le montre dans sa cellule, en 1815, attendant sereinement l’heure de son exécution.

C’est sous le pseudonyme de Camille Lanvin qu’une romancière bien connue des Sarladais publie, chez Harper Collins, « La peau des hommes », un roman à la fois érotique et profond, qui montre comment la souffrance peut se dissimuler derrière trop d’amour. « J’aimais les hommes. J’aimais leurs peaux, leurs yeux, leurs mains de bûcheron, d’intellectuel, de professeur, de collégien, de vieillard, de nomade… Chacun d’eux était une île à la dérive, un univers encore vierge de mes caresses, un coffre-fort dont je détenais la clé. » Estelle multiplie les rencontres et semble mener le jeu. Mais derrière sa beauté et son aisance, se cache la souffrance que lui a infligé Ganaël, un être toxique qu’elle a réussi à quitter dans un ultime réflexe de survie.

« La gifle t’humilie ? Oh, la gifle est seulement donnée, du plat de la main, pour rappeler l’ordre des préséances. La gifle est un acte d’amour qui ne dit pas son nom. » Dans « La fille du capitaine Fracasse », paru chez Buchet-Chastel, Caroline Pochon raconte l’histoire d’une famille ‘comme il faut’, dans la banlieue chic de Paris, une famille ‘normale’, avec un père un peu sévère et une mère trop aimante. Au milieu de leur mésentente conjugale, soigneusement dissimulée, leur fille adolescente souffre, au point d’en garder des stigmates toute sa vie.

C’est aussi la souffrance irréparable d’une enfant que nous raconte Juliette Arnaud dans « Maintenant, comme avant », paru chez Belfond. Abandonnée par sa mère à sa naissance, Rose voit sa génitrice débarquer chez elle le jour de ses 18 ans. Manette est partie pour suivre sur la route son groupe de rock préféré, en laissant sur place son mari, Emiliano et la petite Rose. La jeune femme préfèrerait n’avoir jamais connu sa mère, mais Emiliano, lui, est prêt à tout pardonner.

                                                                      Jean-Luc  Aubarbier.

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