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by • 22 octobre 2015 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur ESSOR SARLADAIS du 23 octobre 2015.2535

ESSOR SARLADAIS du 23 octobre 2015.

couv faits d'hiver

FAITS D’HIVER.

Le Tour des Livres.

 

Scénariste de cinéma, Alice Moine est un peu Périgourdine ; elle possède une résidence secondaire en Sarladais. Elle vient de publier un excellent premier roman, « Faits d’hiver » aux éditions Kero. Ce roman choral trace le portrait des dix habitants d’un immeuble qui vont connaitre un drame ; certains survivront, d’autres pas. Tout commence avec la vieille madame Loiret, en charge de son mari infirme, et qui peste après tous le monde. Sa grise vie lui pèse : elle ouvre le gaz. Dans les appartements voisins, Béatrice visite un studio pour sa fille et se souvient de sa vie d’étudiante. En deuil de son demi-frère, Vincent est étouffé par l’omniprésence maternelle ; une femme consulte son psy ; Mina garde l’enfant d’une amie ; Carole fait le vide après une séparation. Mille et un petits faits divers personnels qui rendent cet ouvrage vivant et empli d’humour, très agréable à lire.

Autre premier roman, « Le printemps des barbares » du suisse Jonas Lüscher est publié chez Autrement. Preising, un paisible chef d’entreprise, est invité à passer quelques jours dans un luxueux hôtel du sud tunisien. Son séjour est perturbé par le comportement bruyant et excentrique d’un groupe de traders anglais, réunis pour le mariage de l’un d’entre eux. Brusquement, la bulle économique éclate et les boursicoteurs britanniques se retrouvent tous ruinés. Leur attitude va tourner à la folie collective, sous le regard distant du P.D.G. suisse. Cette comédie de mœurs satirique se lit avec grand plaisir.

L’Italien Alessandro Mari nous propose un prestigieux premier roman intitulé « Les folles espérances », publié chez Albin Michel. Dans l’Italie naissante du XIXe siècle, quatre destins vont se croiser. Le pauvre et naïf Colombino se rend auprès du pape pour obtenir un conseil à propos de la femme qu’il aime. A Milan, le peintre Lisander consacre son art au daguerréotype. Grande amoureuse, Leda a été enfermée dans un couvent ; elle va devenir espionne pour la Grande Bretagne. Garibaldi enfin, débarque du Brésil pour fonder la république italienne. Un roman qui unit la maturité de l’écriture et l’élan créateur de la jeunesse.

Chez Robert Laffont, le Briviste Michel Peyramaure nous propose une autre épopée historique avec « Le sabre de l’empire ». Fils d’un cabaretier lotois, autrement dit fils de rien, Joachim Murat va se tailler un destin à la mesure de son talent. Mettant à profit les opportunités de la Révolution et de l’Empire, ce simple soldat sans fortune devient maréchal, épouse la sœur de Napoléon et finit roi de Naples. Sa bravoure sur tous les champs de bataille, de l’Egypte à Austerlitz, de Marengo à la Moskowa, en fait un homme d’exception. Michel Peyramaure confie à Jacques, enfant adopté par les Murat, le soin de narrer sa geste héroïque.

Chez Calmann-Lévy, l’Auvergnat Antonin Malroux nous propose « Fenêtre sur village » (un clin d’œil à Alfred Hitchcock). Jeune vacancier dans un village du Cantal, dans les années 60, Charles est intrigué par la disparition, vingt ans auparavant, du fils d’un couple de fermiers de Vic-sur-Cère. Il aurait quitté le village pour suivre une ravissante parisienne et n’aurait plus jamais donné de nouvelles. Sa quête va le plonger dans une aventure pleine de drames et de surprises.

 

JEAN-LUC AUBARBIER.

 

 

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