LA THEORIE DU COMPLOT
Le Tour des Livres.
Eric Giacometti et Jacques Ravenne sont de Grands Architectes du thriller! Après avoir octroyé un an de vacances à leur héros, le commissaire franc-maçon Antoine Marcas, ils nous reviennent, plus lumineux que jamais, avec « Le Règne des Illuminati », chez Fleuve Noir. Une enquête parallèle est menée, de nos jours par Marcas, et en 1794 par le Périgourdin Annibal Ferragus, lui aussi franc-maçon, sur la piste des Illuminati, ces terroristes de l’information qui prétendent faire et défaire le monde. Ferragus découvre que les Illuminati, menés par Saint-Just, plongent la Révolution française dans un bain de sang pour régénérer le monde, en se faisant passer pour des francs-maçons. Heureusement, les enfants de la Veuve, rassemblés par Tallien, Fouché et Ferragus, mettent un terme à la Terreur. De nos jours, Marcas enquête sur l’assassinat du très médiatique abbé Emmanuel par le terroriste Damien Heller qui semble appartenir à une loge sauvage. Aidé par Bela Kellerman, héritière d’une entreprise spécialisée dans le décryptage du cerveau humain (et ses manipulations), il traque les Illuminati jusqu’à San Francisco. Les Etats-Unis ne sont-ils pas le pays où la théorie du complot est érigée en vérité révélée ? L’oncle de Bela était un proche conseiller du président Kennedy. Et si l’enquête de Marcas nous révélait l’un des secrets les mieux gardé du XXe siècle ?
Kate Mosse, elle-aussi spécialiste du thriller ésotérique, nous propose, avec « Citadelles », publié chez Jean-Claude Lattès, de plonger dans la sinistre année 1942 à Carcassonne. Sandrine et Marianne, deux sœurs, intègrent un groupe de femmes résistantes. Sabotages, passages des Pyrénées pour les réfugiés, sont leur lot quotidien. Mais bientôt leur combat va se trouver mêlé à un autre, bien plus ancien, destiné à préserver des secrets ancestraux. La terre audoise ne manque pas de ressort ésotérique, elle qui abrite peut-être le tombeau du Christ, s’il faut en croire les révélations de l’abbé Saunières, la survivance du christianisme arianiste, et le trésor des cathares.
« L’affaire Dreyfus comme vous ne l’avez jamais lue », c’est ce que nous propose le Britannique Robert Harris (l’auteur de « Fatherland »), avec « D », publié chez Plon. En janvier 1895, le colonel Picquart assiste à l’humiliante dégradation du capitaine Deyfus, accusé d’espionnage, aux cris de « mort aux Juifs ». Promu à la direction des statistiques, le service de renseignements qui a traqué Dreyfus, Picquart va découvrir qu’un espion allemand opère toujours au sein de l’état-major de l’armée française. Dreyfus est innocent. A ses risques et périls, Picquart va tout faire pour prouver l’innocence du bagnard de l’ile du Diable.
Au Cherche-Midi, l’Américain Chris Kuzneski nous propose « Le Signe de la Croix », un thriller ésotérique de la meilleure eau. Au Danemark, en Afrique, en Amérique, des prêtres sont retrouvés crucifiés. Quelle est donc cette mystérieuse organisation qui s’en prend aux vicaires du Christ ? A Pampelune, en Espagne, Jonathan Payne et David Jones, deux agents de la CIA, enquêtent sur la disparition mystérieuse d’un archéologue. Le professeur Boyd aurait découvert, dans les catacombes d’une résidence papale, des documents qui remettraient en cause l’histoire officielle du christianisme.
Chez le même éditeur, Paul Christopher publie « La légende des Templiers – L’Epée ». Professeur d’histoire à West Point, Peter Holiday hérite d’une épée médiévale ramenée de Berchtesgaden par son oncle et ayant appartenu à Hitler lui-même. Echappant à une tentative d’assassinat, Peter va enquêter sur le secret de cette arme templière. Son voyage ésotérique va l’emmener en Allemagne sur la piste des Nazis, au Vatican, à La Rochelle qui fut le grand port templier sur l’Atlantique, avant de finir à Jérusalem.
Ne quittons pas le moyen-âge avec Jean d’Aillon qui nous propose, aux Presses de la Cité, « Férir ou périr », la suite de la geste de Guilhem d’Ussel. Tandis que Richard Cœur de Lion est prisonnier, son frère, Jean, et le roi de France Philippe-Auguste se partagent les terres de Normandie. Deux chevaliers proches du souverain français sont assassinés par des carreaux d’arbalète portant une licorne. Guilhem, le chevalier-troubadour, est accusé des meurtres. Il doit fuir et démasquer lui-même le redoutable meurtrier qui se fait appeler « la licorne ».
JEAN-LUC AUBARBIER.
JOURNALISTE ET CHRONIQUEUR Article suivant
Dédicaces à Domme le 1 août et à Sarlat les 26 juillet et 2 août.