LA PORTE DU MESSIE
Le Tour des Livres.
A Jérusalem, on appelle ‘la porte du Messie’, la porte par laquelle Jésus a franchi les murailles de la ville le jour des Rameaux, qui est aussi celle par laquelle le Messie attendu par les juifs doit pénétrer dans la cité sainte. Les musulmans l’ont murée et ont érigé un cimetière pour rendre le passage impur et empêcher l’évènement. C’est dans cet univers tendu, politique et biblique que Philip Le Roy situe son excellent thriller, publié au Cherche-Midi et intitulé « La porte du Messie ». Venu à Jérusalem pour enterrer ses parents, Simon Lange découvre, grâce à leur ami Markus, qu’il est destiné à une mission spéciale et inconnue. Lorsque Markus disparait, Simon se lance sur ses traces à travers l’Europe (Berlin, Rome) et le Proche-Orient. Peu à peu, le voile se lève sur le mystère des origines de l’islam. Le Coran n’aurait pas été écrit en arabe, mais en araméen ou en syriaque. Il serait l’œuvre de chrétiens dissidents avides de faire régner leur religion sur le monde. Inspirée de théories historiques non invalidées, ce roman nous fait pénétrer dans le chaos syrien et irakien, et nous ouvre des portes….. insoupçonnées.
Chez le même éditeur, l’Américain Paul Christopher situe dans une abbaye périgourdine la découverte d’un manuscrit qui met son héros, l’humble enseignant Peter Holliday, sur la piste du secret des Templiers. Le deuxième tome de ses aventures, « La légende des Templiers – La croix », nous promène à travers le Proche Orient, sur les traces d’une épée médiévale ayant appartenue à Adolf Hitler. Mais une redoutable organisation liée au Vatican, La Sapinière, veille à ce que le mystère soit bien gardé.
C’est à Libourne que le Briviste Gilbert Bordes situe l’intrigue de son roman « La mémoire au cœur », publié chez Belfond. Sonia, mariée et mère de deux enfants, croise la route de son amour de jeunesse. A dix-huit ans, elle a aimé passionnément Guyla, le ténébreux tzigane, amours interdites, contrariées par ses proches. Elle se souvient aussi d’un meurtre dont le principal suspect était son père. Le passé, comme un chat sauvage, va lui sauter au visage ; il n’est pas sans danger d’affronter ses fantômes.
Aux Presses de la Cité, Claude Mossé situe dans sa Suisse natales on roman « Le Temps des silences ». En 1938, après l’Anschluss, des milliers de juifs fuient l’Allemagne et l’Autriche pour se réfugier en Suisse. La nation neutre crée des camps de réfugiés et ne tardent pas à fermer ses frontières pour ne pas déplaire à son puissant voisin. Le capitaine Paul Grüninger, policier à Saint-Gall, transgresse les ordres et organise l’évasion de milliers de malheureux. Découvert, il sera démis de ses fonctions et condamné dans une totale indifférence. Inspiré d’une histoire vraie, ce roman place chaque citoyen devant ses responsabilités.
Chez Plon, Pierre Rival situe son roman « Où vont les hirondelles en hiver » en 1941, au moment où Hitler attaque son ancien complice Staline. Dans Moscou assiégé, Tania est harcelé à cause des origines allemandes de son père. Elle apprend qu’il ne s’est pas suicidé mais se serait réfugié en France. Engagée sur le champ de bataille, elle tombe amoureuse d’un pilote du Normandie-Niemen et envisage de s’enfuir en France avec lui. Le NKVD (ancêtre du KGB), lui impose de devenir un agent soviétique en France.
Le roman de Brigitte Hemmerlin, publié chez Calmann-Lévy, « Personne ne peut arrêter une fille qui rêve » raconte l’histoire d’un impossible amour entre Claire, une très jeune fille, et un célèbre avocat pénaliste. Elle est folle de lui ; il ne la regarde même pas. Peu à peu, elle s’immisce dans sa vie, devient son employée, sans jamais renoncer à son rêve. Lorsqu’il la renvoie, elle décide de revenir vers lui d’une manière tragique et fracassante : elle devient sa cliente.
JEAN-LUC AUBARBIER.
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ESSOR SARLADAIS du 29 août 2014.