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by • 10 octobre 2024 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 20 septembre et du 11 octobre 2024.131

Essor Sarladais du 20 septembre et du 11 octobre 2024.

AMOUR TOUJOURS.

Le Tour des Livres.

   Député rad-soc et dreyfusard, Florian Nozière délaisse son entreprise au profit de sa carrière politique dans l’Hérault. Ainsi débute le nouveau roman de Christian Laborie, « Les Couleurs de l’oubli » paru aux Presses de la Cité. Nous sommes en 1910 et Florian pense, avec un rien de cynisme, qu’un riche mariage pourrait sauver sa bonneterie. Justement sa voisine d’Aigues-Mortes, Emma Lacombe, une jeune veuve, vient d’hériter de son défunt époux les Salins du Sud, prospère industrie salinière. Le hasard, qui fait bien les choses, décide qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre. Le couple heureux traverse sans dommage l’épreuve de la guerre de 14-18. Mais amour et argent ne font pas toujours bon ménage. L’arrivée, en 1926, d’un bel et troublant italien fuyant le fascisme, va bouleverser le bonheur installé. Emma tombe sous le charme de Vincenzo.

Titulaire du prix Jeune Talent Janine Balland, Valériane Taront situe dans le Vexin son deuxième roman « L’Arbre aux chiffons », paru chez le même éditeur. Pour guérir son mal-être, suite à sa rupture avec Sören, son petit-ami, Céline décide de participer à un stage de développement personnel. Sur la route, elle rencontre Jordan, un bavard professeur de yoga. Dans un château transformé en sanctuaire, elle ne trouve pas l’apaisement recherché. Bien au contraire, ses angoisses se multiplient. Un inconnu accroche des vêtements d’enfants aux branches d’un vieil arbre, au bord de la rivière. Pour quel rite ancestral ces offrandes se multiplient-elles.

                                                        Jean-Luc Aubarbier.

Le Signol nouveau est arrivé.

Le Tour des Livres.

« Elle rêvait d’autres cieux et d’autres matins », le nouveau roman de Christian Signol qui parait chez Albin Michel, se présente comme un journal retrouvé par la petite-fille de la narratrice. Le journal d’une jeune fille pas rangée qui ose aimer au-delà des interdits. Fille d’agriculteur, Clémence se voit obliger de quitter l’Ecole Normale, où elle se préparait à devenir institutrice. Son frère a été tué à la guerre, en 1917, et elle doit aider ses parents à la ferme. Elle y rencontre Franz, un prisonnier allemand requis pour aider aux travaux des champs, et elle en tombe amoureuse. Ce professeur de français qui lui récite des poèmes lui restitue un peu de son rêve. Malgré le scandale, elle part avec lui en Allemagne et lui donne un fils, Ludwig. Mais le Nazisme va s’abattre sur le pays, l’obligeant à partir en abandonnant fils et mari. Une frontière les sépare désormais, vite détruite par l’offensive de 1940. Clémence choisit de s’engager dans la Résistance. Pour quel camp va battre le cœur de Franz ? Et celui de Ludwig ?   

« On ne peut pas vivre sans amour » disait une chanson de Gilles Olivier en 1972. C’est à cette époque que se déroule le joli roman de Gérard Georges, paru aux éditions des Monts d’Auvergne « Lulu Patate ». Lucien Béraudas, dit Lulu Patate, est un épicier sexagénaire de Clermont-Ferrand. Bon vivant, aimant le boire, le manger et le rugby, il a engagé, après son divorce, la sémillante Lydie qui fait marcher le commerce. Didier, le petit-fils de Lucien, un jeune lycéen, n’a d’yeux que pour la jeune femme, qui a pourtant l’âge de sa mère. Un beau jour, Lydie disparait. A-t-elle repris sa liberté ? Ce double amour lui pèse-t-il trop ? Ou bien a-t-elle croisé le beau Serge, un maquereau qui, autrefois, l’avait mise sur le trottoir ? Un roman de bonne humeur, bercé par la nostalgie des années 70.

Ce sont les amours d’adolescence qui scandent le roman d’Antonin Malroux, « Juste en dessous du ciel », paru chez Calmann-Lévy. Dans le petit village cantalou de Bon-Vent, deux fermes abritent six adolescents qui ont, avec l’âge, transformé en amour l’amitié enfantine. Armand Fortinien aime Marguerite Biroulet, et Louis, le frère de la dernière, sort avec Liliane, la sœur du premier nommé. Cela leur semble la chose la plus naturelle du monde, même si les voisins jasent. Plus romantiques et plus secrets, Julien Fortinien et Anne Biroulet cachent leurs sentiments et se nourrissent l’un de l’autre. Les adolescents ont choisi une maison abandonnée comme repaire de leurs amours. Un jour, ils y rencontrent un vieil homme, évadé de l’hospice d’Aurillac. Il affirme être le propriétaire de la demeure, et avoir été condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Les six compagnons vont reprendre l’enquête.

                                                        Jean-Luc Aubarbier.

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