Chroniques de Bretagne et de la mer.
Le Tour des Livres.
La Vendéenne Marie-France Desmaray nous propose la minuscule ile de Blasket, en Irlande, comme cadre de son roman « Un océan d’éternité » paru aux Presses de la Cité. Embarqué comme mousse aux Sables-d’Olonne, le jeune Yann a soif d’aventures. Quand son bateau s’échoue sur l’ilot de Blasket, il est recueilli par Padraig O’Connor, le médecin, qui élève seul ses deux filles. Le jeune homme va se laisser emporter par la beauté du lieu, sa vie paisible, les mœurs simples, rythmées par les veillées. Le charme des deux jeunes femmes, la mélancolique Kiara et la fougueuse Maureen, ne sont pas pour rien dans cette nonchalance qui s’empare de lui. Pourra-t-il, comme il le souhaite, poursuivre son voyage ou bien les pièges des jeux de l’amour vont-ils se refermer sur lui ?
Chez le même éditeur, le Breton Daniel Cario nous propose « Le Bon facteur Bouvreuil ». Antonin Bouvreuil, le fils du sacristain d’un village près de Roscoff, révèle des dons étonnant pour le dessin, l’enluminure et surtout, l’imitation des écritures. Mobilisé en 14, promu vaguemestre, il va mettre son talent au service de ses camarades d’infortune, ceux qui ne reçoivent jamais de courrier, abandonnés par leur fiancée. Il écrit lui-même à la place des ingrates. Beaucoup partiront ainsi l’âme apaisée. Redevenu facteur, avec la paix retrouvée, il poursuit son activité de faussaire, jusqu’au jour où il entreprend de sauver la jolie Valentine, mélancolique et tuberculeuse, qui va recevoir soudain des lettres d’un inconnu.
Le Normand Eric Le Nabour situe en Bretagne, près de Morlaix, la trame de son roman « La Ferveur », publié chez Calmann-Lévy. Journaliste à Londres en 1911, Martin Liberty découvre que son patron, le tout puissant Edouard Linsey, mène une vie de bâton de chaise et justifie sa déplorable réputation. Louise, la fille naturelle qu’il a eue avec une aristocrate, abandonnée à la naissance, a été placée comme domestique chez des châtelains. Martin lui révèle ses origines et la fortune à laquelle elle peut prétendre. Louise se lance sur les traces de sa mère, sans se douter des dangers auxquels elle s’expose. Linsey est prêt à tout pour que n’éclate pas la vérité.
Chez le même éditeur, c’est aussi à Roscoff que le Breton Joël Raguénès situe son beau roman « Yann, saint-bernard de la mer », qui rend hommage aux sauveteurs embarqués. A douze ans, Yann a sauvé son père, marin pêcheur, de la noyade. Depuis, il ne rêve que de consacrer sa vie entière à cette activité. Mais les sauveteurs en mer sont tous des bénévoles. Il s’engage comme mécanicien dans la marine marchande, puis comme plongeur sous-marin, avant de pouvoir se consacrer à la protection des côtes, au sein de la station biologique de Roscoff, tout en intégrant la Société Nationale de Sauvetage en Mer, dans une activité en totale osmose avec la mer.
Jean-Luc Aubarbier.
Festi’Valcéou à Concorès (Lot) les 10 et 11 août 2024. Article suivant
LE FILS DU CABARETIER.