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by • 1 mars 2024 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 1 mars 2024.291

Essor Sarladais du 1 mars 2024.

De l’antisémitisme et de la répression nazie.

Le Tour des Livres.

  Personne (dont votre serviteur) n’aurait pensé voir ressurgir le monstre de l’antisémitisme dans notre société, et avec une telle force. Est-ce un opportunisme ou un évènement structurel ? Les éditions Robert Laffont ont opportunément réuni un collectif d’auteurs, sous la direction de Pierre-Jérôme Biscarat, Alexandre Bande et Rudy Reichstadt pour rédiger un important essai intitulé « Histoire politique de l’antisémitisme en France, de 1967 à nos jours ». Il s’agit d’un éclairage transversal sur l’antisémitisme contemporain, considéré sous toutes ses formes : soi-disant complot juif, négation de la Shoah, réécriture de l’histoire, antisionisme. Quelle place tient l’antisémitisme dans la vie politique française depuis 1960 ? Tous les partis sont-ils touchés ? Un ouvrage essentiel pour prévenir les catastrophes qui se profilent.

Déjà auteur de « Juifs réfugiés en Dordogne. La rafle de 1943 », aux éditions Fanlac, Bernard Reviriego, archiviste et conservateur en chef du Patrimoine, nous propose, aux éditions Secrets de Pays, « Fusillés et morts au combat en Dordogne, 1940 – 1944 ». L’ouvrage recense 1200 hommes et femmes qui ont perdu la vie dans notre département, du fait de l’occupant nazi ou des forces de collaboration. Le destin individuel de ces victimes échappe ainsi à l’oubli. La mémoire reste encore la meilleure arme de la Résistance.

Deux ouvrages historiques viennent de paraitre, consacrés à la disparition de la III° République, suite à la défaite française de 1940. Chez Bouquins, Michèle Cointet traite le sujet par thèmes dans « La République assassinée. Mars-Juillet 1940 » quand Hugo Coniez l’aborde chronologiquement avec « La Mort de la III° République. 10 mai-10 juillet 1940 » chez Perrin. On n’imagine mal que la France ait pu disparaitre en cinq semaines. Les deux auteurs s’entendent pour souligner la responsabilité des pacifistes, aussi bien militaires que civils, de droite et de gauche, ainsi que le rôle des opportunistes comme Laval. Mal élu, à une voix de majorité, Paul Reynaud s’imagine qu’il va manipuler Pétain, et c’est le contraire qui arrive. Sa manière de gouverner, utile en temps de paix, se révèle inappropriée dans un pays en guerre. A quelques jours d’intervalle, en Grande-Bretagne, Winston Churchill saura convaincre sans renoncer aux institutions démocratiques. Une leçon à retenir, pour que des faits similaires ne se reproduisent pas.

                                                                   Jean-Luc  Aubarbier.

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