VENGEANCE ET JALOUSIE.
Le Tour des Livres.
C’est dans sa deuxième patrie, la Corrèze, que l’Ariégeois Georges-Patrick Gleize situe l’intrigue de son roman « Coupe rase », publié chez Calmann-Lévy. Le corps de Mathieu Champeix, militant écologiste médiatique, est retrouvé dans un sous-bois, à Mauriac-le-Vieux (village imaginaire). En parallèle avec la police, la journaliste Valérie Lafarge, débarquée de Paris, mène sa propre enquête. Comme la victime, elle est originaire de cette région, près de Meymac. Quels intérêts a-t-il dérangés pour être assassiné ? Il enquêtait sur des coupes sauvages d’arbres séculaires, un vol de bois fait au détriment des petits propriétaires. Pour un défenseur de la nature, c’est un crime. La jeune femme ne tarde pas à être elle-même menacée ; elle est suivit, espionnée, jusqu’au traquenard. Dans ce patelin, on n’aime pas les fouille-merdes. Elle va apprendre le prix véritable d’un arbre, entre sa valeur marchande et sa valeur affective.
C’est dans un bagne pour enfant, sous le Second Empire, que nous entraine le roman de Florence Roche, paru aux Presses de la Cité, intitulé « La Vengeance du petit bagnard ». Lorsque sa mère, prostituée à Toulon, tombe malade, Marius n’a d’autres ressources que voler. Pris sur le fait, il est enfermé dans une terrible prison, sur l’ile du Levant. Les jeunes prisonniers y sont sadiquement torturés, sous le regard pervers d’un mystérieux observateur. Marius en gardera des cicatrices physiques et psychologiques toute sa vie. Adopté par son ancien instituteur qui a remarqué sa brillante intelligence, il est instruit et trouve une excellente place dans les filatures Redon, en Normandie. Tout va bien pour lui, y compris ses amours avec Marilène, la fille de son patron. Lorsque Christine, la sœur du chef d’entreprise, vient vivre avec eux, Marius reconnait la mystérieuse voyeuse de son enfance. Doit-il accomplir sa vengeance, au risque de tout perdre ?
Chez le même éditeur, le Breton Daniel Cario situe à Vannes le troisième volet des enquêtes de l’adjudant Derval, sous le titre « Une cité si tranquille ». Deux affaires secouent la ville bretonne : le meurtre d’une adolescente, retrouvée sous une pierre tombale, et celui d’un couple, un footballeur et son épouse antiquaire. Malgré la traditionnelle guerre des polices, le gendarme travaille main dans la main avec sa collègue policière, Héloïse Daubert. Peu à peu, les dessous de la paisible cité provinciale se dévoilent. Et ce n’est pas très beau…
L’Auvergnat Antonin Malroux nous entraine dans un drame familial au cœur du Cantal, avec « Un soleil pour chaque jour » chez Calmann-Lévy. André et son frère Jacques cohabitent dans la ferme familiale. Au moment où il apprend que son épouse est enceinte, André hérite d’une fillette, Mireille, dont la maman est décédée et dont il est le père naturel. Les relations avec la compagne de Jacques ne sont pas, non plus, au beau fixe. Le drame couve… à moins que la vie ne s’impose.
Jean-Luc Aubarbier.
Essor Sarladais du 14 octobre 2022. Article suivant
Dédicace à Limoges, le 29 octobre 2022.