MENU

by • 24 septembre 2021 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 24 septembre 2021.815

Essor Sarladais du 24 septembre 2021.

Les adieux de Michel Peyramaure.

Le Tour des Livres.

Il est né en 1922 et approche de son centième anniversaire, il a publié une centaine de romans. Michel Peyramaure décide de nous dire un au-revoir avec « Inventaire avant fermeture » paru chez Calmann-Lévy. Quand il publie son premier roman, en 1954, je n’étais pas né. Je me souviens avoir lu « La fille des grandes plaines », un roman préhistorique pour la jeunesse, quand je suis rentré en sixième. Car Michel a su ravir tout les publics. Dans son dernier ouvrage, il se retourne avec élégance sur son existence et nous livre son expérience d’écrivain, fidèle à Brive, sa ville natale, où il participe à la création de la Foire du livre et de l’Ecole de Brive. A ses côtés, on croise de nombreux écrivains connus (beaucoup ont disparu). Il est considéré comme un des meilleurs auteurs de romans historiques et a reçu, pour son œuvre, le prix de la Société des Gens de Lettres et le prix Alexandre Dumas. Pour ne pas être en reste, il publie, avec ses souvenirs, et chez le même éditeur »La vie passionnée », le roman de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore. Son mari, l’acteur Prosper Valmore, prend la parole pour nous conter la vie d’une écrivaine trop oubliée, qui eut une grande influence.

Le Creusois Jean-Guy Soumy, un des meilleurs disciples du précédent, publie aux Presses de la Cité « Le Regard de Jeanne ». En cette année 1860, Jeanne, une orpheline de seize ans, n’en peut plus de cette vie sans avenir dans une ferme de Corrèze. Elle s’enfuit et est recueillie par Florimont, un photographe itinérant. De foires en fêtes de village, ils vont sillonner la région jusqu’à Clermont-Ferrand. La jeune femme s’initie à cet art nouveau, sous la houlette de ce père adoptif. Un roman d’émancipation qui ressuscite un métier aujourd’hui disparu.

Chez le même éditeur, c’est une autre forme d’émancipation que nous propose le vosgien Gilles Laporte avec « Les Silences de Julien ». Quand Marianne se retrouve seule avec son fils Julien, autiste et muet, abandonnée par un époux dévoré d’ambition, elle est désemparée.  Une amie infirmière, passionnée de musique, lui fait rencontrer Baptiste, luthier à Mirecourt. Aidé par Fabienne, sa jeune collègue, il propose d’initier Julien à son art. La musique et les gestes d’artisan vont permettre au garçon d’intégrer le monde.

Des enfants dans la guerre, tel est le thème du beau roman d’Elise Fischer, publié chez Calmann-Lévy « Là où renait l’espoir ». Dans une Alsace annexée par les nazis, Edouard et sa sœur Reine sont des enfants de la guerre. Leur père, Armand, après avoir été fait prisonnier par les Allemands, et enrôlé de force dans la Wehrmacht. Il déserte et rejoint la France Libre. Leur mère, Léonie, est engagée dans la Résistance. Il reste peut de place pour les deux enfants, et une chape de souffrance tombe sur leurs épaules.

                                                                                            Jean-Luc  Aubarbier.

Comments are closed.