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by • 24 janvier 2014 • Mes chroniques littérairesComments (0)3044

Essor Sarladais du 24 01 2014

cou orpheline foret barade

LE ROMAN DU CRIME DE L’HERM.

Le Tour des Livres.

 

Avec « L’Orpheline de la Forêt Barade », publié chez Calmann-Lévy, Michel Peyramaure revient sur le célèbre crime qui a ensanglanté le château de L’Herm au début du XVIIe siècle. Damien Renaudie, le narrateur, homme cultivé, épris de belles lettres, passe sa vie au service des Calvimont, seigneur de L’Herm. A travers son regard, nous suivons les guerres de Religion en Sarladais, où se croisent le catholique Montluc, et les huguenots Turenne, Vivans et Navarre. Lorsque Jean de Calvimont est tué en défendant Sarlat, sa veuve, la roublarde Anne d’Abzac, épouse Foucaud d’Aubusson et ne tarde pas à marier sa fille Marguerite, encore une enfant, à François, le fils de son mari. Damien s’efforce de protéger Marguerite contre la violence de François ; il l’instruit pour lui donner des armes. Mais l’intendant est vite écarté et l’arrogant seigneur de L’Herm, qui file le parfait amour avec Marie d’Hautefort, la sœur du Baron, réduit son épouse en un douloureux esclavage. Jusqu’au moment où il élabore son terrible plan : la faire assassiner après s’être fait désigner comme légataire de tous ses biens. Si Michel Peyramaure m’a gentiment dédié son roman, c’est que nous l’avions pensé ensemble, à l’époque où j’écrivais « L’Honneur des Hautefort » (paru chez Jean-Claude Lattès et de Borée Poche). « L’Orpheline de la Forêt Barade » s’achève par le meurtre de Marguerite, là où commence le mien qui décrit les quarante années de vendetta qui vont ensanglanter le Grand Siècle en Périgord.

Chez le même éditeur, l’Auvergnat Antonin Malroux publie « L’Homme aux ciseaux d’argent ». Dans les années Cinquante, dans le Cantal, Jacques est l’objet de moqueries de la part de ses camarades de classe, car il ne s’intéresse qu’à la couture, un ‘métier de fille’. Sous l’égide du tailleur du village, il apprend le métier, se perfectionne. Puis c’est le grand départ pour Paris, là où tous se joue pour celui qui veut faire aboutir son art et sa passion. Un roman sur l’apprentissage et sur la transmission, aux accents autobiographiques.

Chez Robert Laffont, Pierre Daix, ancien résistant et déporté, nous livre un ouvrage important, « Les Combattants de l’impossible ». Le dogme du Parti Communiste, qui n’appela à la résistance qu’après la rupture du pacte germano-soviétique, en juin 1941, l’a conduit à passer sous silence le rôle de certains de ses membres qui se sont engagés dès les premiers jours dans la lutte contre le Nazisme. Traités comme des parias, ceux qui avaient eu le courage de refuser la ligne du Parti : ni Londres, ni Berlin, se virent oubliés dans des convois de déportés (les triangles rouges), quand on ne tenta pas de les tuer, comme le colonel Guingouin, libérateur de Limoges, que ses camarades voulurent assassiner à plusieurs reprises.  Un ouvrage qui rend justice à des justes.

Chez le même éditeur, Sylvie Ohayon nous donne une leçon de légèreté avec « Bonne à (re)marier ».  Lorsque Sarah découvre que son mari, Ben, la trompe énormément, elle ne tarde pas à se retrouver seule avec ses deux enfants et un avenir sombre comme un jour de février. La cinquantaine la guette, avec son lot de solitude et d’aigreurs. Les conseils abondent : ses amis, sa famille. Le long chemin de la reconstruction et du salut passe par l’acceptation de soi et du monde tel qu’il est. Sarah va réapprendre à rire, à retrouver la légèreté des choses.

Légèreté, reconstruction de soi, foi en la vie, tels sont aussi les préceptes du roman de Danielle Lévi Alvarès, publié chez Jean-Claude Lattès « La Réparation ». Son sous-titre « aime, médite et ose » est tout un programme de développement personnel. Au cours d’une vie pleine de rebondissements, Danielle, l’héroïne, va passer de Neuilly à Santa Barbara, user deux maris, subir trois cancers, changer trois fois de religions et plusieurs fois de métier, élever des enfants et des petits-enfants, sans jamais perdre sa joie et son appétit de vivre.

 

                                                                       JEAN-LUC  AUBARBIER.

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