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by • 26 juillet 2019 • Mes chroniques littérairesCommentaires fermés sur Essor Sarladais du 26 juillet 2019.1289

Essor Sarladais du 26 juillet 2019.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA DERNIERE CHASSE.

Le Tour des Livres.

 

Dans « La dernière chasse », édité chez Albin Michel, Jean-Christophe Grangé ressuscite le commissaire Niemans qui a survécut aux « Rivières pourpres ». L’héritier d’une grande famille allemande a été assassiné en Alsace, lors d’une chasse à courre. Son corps, horriblement mutilé, semble avoir été traité comme une proie. Assisté de sa collègue Ivana, Niemans se rend dans la Forêt Noire pour rencontrer l’étrange famille des Geyersberg, dont tout l’univers tourne autour de la chasse. Laura, la sœur de la victime, est elle-même menacée. Un terrible chien, issu des élevages nazis (qui ont pourtant été éradiqués après la guerre) est abattu par Niemans, juste avant d’égorger la jeune femme. Tout laisse croire que des tueurs, se faisant passer pour d’anciens S.S., en veulent à la famille pour une raison inconnue. Ce roman de la chasse et du sang, où l’art cynégétique est porté jusqu’au sacré, est particulièrement réussi. On pense au « Roi des Aulnes » de Michel Tournier, et aux chasses monstrueuses de Goering. Le titre de « roi du suspense » n’est pas prêt d’échapper à Jean-Christophe Grangé.

Olivier Merle qui a quitté les éditions de Fallois pour X.O., publie  « Libre d’aimer », un roman d’amour atypique, sur fond de guerre. Quand toute sa famille est arrêtée à Paris par les Nazis, Esther, jeune étudiante, est obligée de fuir. Etre juive est un crime en 1942. Elle erre dans Paris, n’osant ni rentrer chez elle, ni demander de l’aide. A plusieurs reprises, dans un café, elle croise la route d’une belle inconnue qui la fascine. Thérèse Dorval, une grande bourgeoise, a remarqué son manège et deviné sa situation. Elle l’aborde et lui propose de l’embaucher comme bonne. Son mari est un collaborateur notoire, mais Thérèse est libre et dominatrice. Bientôt, une folle passion amoureuse emporte les deux femmes. Elles s’enfuient à Dinard où elles pensent pouvoir cacher leur intimité, mais la ville est sous les bombes.

La Bergeracoise Isabelle Artiges situe à la même époque son roman « Le Temps des vieux moulins » édité chez de Borée. Issu d’une famille de militaires, Madeleine d’Artenset s’engage sans hésiter dans la Résistance, quand son Périgord natal est envahi, à l’image de son grand-père bonapartiste et républicain, et de ses parents enseignants communistes pour qui tout est blanc ou noir. Arrêtée, elle est torturée par la Gestapo et échappe au peloton d’exécution grâce à un officier allemand. A la Libération, elle tente de rendre la pareille à son sauveur, mais il a commis des actes irréparables. Un roman qui pose habilement le thème du châtiment et du rachat.

Chez Jean-Claude Lattès, Sylvie Le Bihan nous raconte une belle histoire de femme avec « Amour propre ». Giulia n’a hérité de sa mère que ce prénom italien, et un amour sans borne pour Malaparte. Devenue spécialiste du sulfureux écrivain italien, ses propres enfants ayant grandi, elle décide de partir pour se retrouver. Qui est-elle vraiment ? Quelle place occupe cette part manquante, cette absence sans nom ? Elle gagne la villa Malaparte, à Capri, pour écrire un livre et faire le point sur sa vie.

 

Jean-Luc  Aubarbier.

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